Photographier en plongée - Le matériel

Quelques éléments de choix pour le matériel

smiley perplexe

Quel matériel faut-il ? Qu'est-ce qui est indispensable ? Qu'est-ce qui ne l'est pas ? Comment choisir ? Comment l'entretenir ? Combien cela coûte-t-il ?

Tous les candidats photographes se posent ces (bonnes) questions ! Je ne vais pas vous donner de réponses toutes faites, mais des éléments pour vous aider à choisir. Il vous faudra :

  • un appareil photo, numérique de préférence,
  • un caisson étanche pour pouvoir vous immerger avec,
  • un flash externe s'avère très vite nécessaire car le flash interne de l'appareil est insuffisant en plongée,
  • un logiciel de retouche (puisque mon site est consacré à la retouche des photos de plongée !),
  • quelques petits accessoires (bouts, piles, chargeurs, clips, etc...).

Réflexions préalables importantes

Avant tout, mon site s'adresse aux plongeurs-photographes amateurs, à ceux qui effectuent de 10 à 100 plongées dans l'année. Les choix d'un photographe professionnel seront probablement différents mais aussi... bien plus chers !

Lorsque vous choisirez votre matériel, rappelez vous que vous êtes un plongeur qui prend des photos, et non pas un photographe qui plonge. Votre première préoccupation doit donc être votre matériel de plongeur, l'équipement photo doit venir ensuite. Il me semblerait anormal d'acheter un appareil photo et un caisson avant d'avoir acheté son gilet et son détendeur.

La sécurité doit toujours passer au premier plan : avant de plonger avec un matériel complexe et encombrant, assurez vous :

Un plongeur, ça voyage ! Et l'équipement d'un plongeur est généralement volumineux et lourd. Pensez-y avant d'y ajouter plusieurs kilos de matériel photo !

Appareil simple Equipement complexe smiley perplexe
Que choisir ?

Et si vous plongez souvent dans des eaux éloignées, évitez autant que possible de mettre votre matériel photo dans votre bagage enregistré. Cet équipement fragile et coûteux sera bien mieux dans votre sac ou votre petite valise de cabine. Pensez donc à l'encombrement de votre matériel, car les compagnies aériennes limitent le poids et le volume des bagages à main.

L'appareil photo

Image d'un téléphone dans un caisson étanche C'est une évidence : pour prendre des photos, il faut... un appareil photo ! Certes, un téléphone portable peut aussi faire l'affaire, mais si c'est une alternative viable en surface et même si des caissons étanches sont disponibles (100 à 150 euros) pour certains appareils, ce n'est pas (ou du moins pas encore) une solution recommandable. Les contrôles par glissement sur l'écran tactile (déverrouillage, zoom, etc...) ne fonctionnent pas bien à travers le caisson, et l'absence de possibilités de réglage constitue un handicap rédhibitoire.

plongeur équipé d'une GoPro et d'un phareUne mini-caméra de type GoPro est un outil fantastique pour filmer sous l'eau, mais je déconseille son utilisation en mode photo. La simplicité d'emploi de ces appareils est un gros avantage, mais l'absence de réglages possibles devient vite un handicap sérieux. Leur focale très courte, équivalente à des objectifs de 14 à 24 mm, garantit la netteté en toutes circonstances mais les limite à des plans larges. Pour photographier des sujets individuels, il est indispensable de s'en approcher très près, souvent trop près. Enfin, un éclairage annexe est indispensable, par exemple un phare vidéo au champ très large.

Un appareil photo donc, mais lequel ? Numérique bien sûr, mais de quel type ? Compact, bridge ou reflex ? Le choix dépend de l'utilisation que vous en ferez, mais aussi largement de votre budget. Je liste ci-dessous quelques critères de choix.

Il est rare de trouver un compact d'entrée de gamme qui remplisse ces conditions, mais quasiment tous les appareils de type "compact évolué" ou "bridge" conviendront. C'est le choix que je vous conseille pour un coût de 300 à 500 euros.
Naturellement, un appareil "reflex" vous ouvre des possibilités bien plus larges, mais il faut alors investir au moins 2000 à 3000 euros pour l'ensemble "appareil+caisson"

Personnellement, j'utilise depuis plusieurs années un Canon Powershot G11 qui me donne toute satisfaction.

Le caisson étanche

Le caisson étanche est l'un des éléments importants de votre matériel. C'est une enveloppe dont l'étanchéïté est assurée par un joint torique, et qui comporte des boutons et leviers qui permettent d'actionner toutes les commandes de l'appareil photo. Sauf exception, un caisson étanche ne correspondra qu'à un modèle unique d'appareil, ou au mieux à quelques variations successives d'un même type d'appareil (Canon G11-G12 par exemple). Pour simplifier, il en existe de quatre sortes :

Une platine munie d'une ou deux poignées vient compléter le caisson. Elle permet de fixer le (ou les) flash extérieur et de le maintenir pour la prise de vue. Les photos ci-dessous présentent quatre types de caissons adaptés à un Canon G12.

Plusieurs types de caissons

J'utilise pour ma part depuis 6 ans un caisson Ikelite, semblable à celui de l'illustration ci-dessus. J'ai fait environ 250 plongées avec, dont une dizaine au cours voyages lointains, sans jamais aucun problème. Seul ennui, son encombrement, mais en démontant la platine on arrive à le ranger dans un gros sac photo.

Lorsque je remplacerai mon appareil, j'opterai vraisemblablement pour un caisson moins encombrant et plus maniable.

Le flash externe

Comme nous le verrons dans la page "Prise de vue", un éclairage annexe est rapidement nécessaire : passé 10 ou 15 mètres, même en eau claire, la luminosité est trop faible et l'ambiance trop bleue pour prendre des photos sans flash. On peut remédier au "bleu" en modifiant la balance des blancs ou en utilisant un filtre, mais le manque de lumière oblige à compenser en diminuant la vitesse et en augmentant les ISO : on court alors le risque de photos floues et avec du "grain".

La puissance du flash interne des appareils compacts est très insuffisante. De plus son éclair est parfois partiellement masqué par le caisson, ce qui produit un éclairage non uniforme de la photo. Enfin nous verrons qu'il est utile d'éloigner l'axe de l'éclairage annexe de celui de la prise de vue, surtout lorsque l'eau est chargée en particules.

Quel type d'éclairage privilégier ? Flash ou phare ? C'est un débat que l'on entend parfois sur les bateaux de plongée. Les deux présentent des avantages et des inconvénients :

smiley perplexe

Dois-je en déduire qu'il vaut mieux utiliser un flash plutôt qu'un phare ?

Absolument ! après une courte phase d'apprentissage, les résultats obtenus sont bien meilleurs avec un flash, même moyen, qu'avec un phare vidéo.

Pour bien choisir son flash, il faut prendre en considération plusieurs paramètres importants :

Trois marques dominent le marché : Ikelite, Inon et Sea&Sea . Le coût moyen de ces flashs varie de 400 à 1000 euros, auxquels il faut ajouter les accessoires de fixation et de déclenchement. Le tableau ci-dessous, qui ne prétend aucunement être exhaustif, compare les caractéristiques et les prix moyens de quelques modèles.

Tableau comparant des flashs de qualité

Encore une fois, on trouve sur Internet des flashs à 200 euros. Je ne les ai pas personnellement essayés, mais les amis de mon club qui les ont achetés ont été plutôt déçus : déclenchement aléatoire, fragilité, absence de service après vente, besoin de piles neuves à chaque plongée, etc... Comme l'un d'eux me disait récemment : "le pas cher coûte finalement très cher !"

Pour ma part, j'utilise depuis plusieurs années un flash Inon D2000 qui me donne toute satisfaction

smiley perplexe

Bon, maintenant, j'ai mon flash ! Mais comment est-ce que je l'accroche sur le caisson ? Et surtout, comment est-ce qu'il va se déclencher quand je prends une photo ?

C'est très simple, je l'explique en deux mots ci-dessous. Si vous voulez en savoir plus, de nombreux sites donnent tous les détails sur le fonctionnement du flash externe.

Le caisson est fixé sur une platine sur laquelle on adapte un bras qui permet d'orienter le flash. Il en existe de deux types :

Image d'un bras articulé Image d'un bras à rotules
  • Les bras articulés (à gauche) sont peu onéreux (50 euros) mais ils sont parfois difficiles à orienter précisément parce qu'ils sont trop raides, ou au contraire trop souples, surtout s'ils sont longs.
  • Les bras à rotules (à droite) sont plus faciles à orienter et l'on peut régler la dureté des articulations. Ils sont hélas assez chers : comptez au moins 150 euros pour un bras à deux segments.

Quant au déclenchement, il est réalisé par l'intermédiaire d'un cable électrique ou, le plus souvent, d'une fibre optique :

Le logiciel de retouche

Image d'ordinateur portable Image d'ordinateur de bureau Bien entendu, la retouche des photos nécessite un ordinateur et un logiciel adapté. Un ordinateur de bureau aura l'avantage d'offrir un écran plus grand et un meilleur rendu des couleurs, ce qui rend plus précis le traitement des photos. Mais un ordinateur portable fera aussi l'affaire et pourra vous permettre de retoucher et partager vos photos pendant votre séjour. Les tablettes qui tendent à remplacer les ordinateurs ne sont pas adaptées à ce type de travail.

Quant aux logiciels de retouche, il en existe une grande variété, depuis les sharewares gratuits que l'on peut télécharger sur le web jusqu'à des outils professionnels qui coûtent plus de 1000 euros.

smiley perplexe

Ouh la la ! 1000 euros ? Il faut vraiment dépenser autant d'argent juste pour retoucher mes photos ?

Bien sûr que non ! Pour beaucoup moins cher, pour moins de 100 euros, on peut trouver des logiciels qui permettent d'effectuer toutes les retouches courantes, et même bon nombre de retouches avancées. Je vais vous donner quelques éléments de choix.

On peut shématiquement classer les logiciels de retouche en trois catégories:

J'ai pour ma part opté pour "Photoshop Elements", qui me donne entière satisfaction. C'est sur ce logiciel que sont basés les exemples que je fournis dans ces pages.

Combien cela coûte-t-il ?

La plongée est un sport qui demande beaucoup de matériel, souvent assez cher. Avant de se lancer dans la photographie sous-marine, il est donc raisonnable d'en estimer le coût qui viendra s'ajouter à celui du matériel technique. Dans le tableau ci-dessous, j'ai tenté d'estimer le budget nécessaire pour trois niveaux de photographes amateurs. Bien sûr, un passionné pourra investir largement plus...

Tableau comparant les budgets nécessaires

Sans oublier bien sûr un sac ou une valisette pour ranger le matériel, bien calé et protégé contre les chocs, ainsi que des accus, batteries, joints, clips, bouts, etc...

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